Pour faire face à la rudesse de la vie, ses exigences et son avenir incertain, nous avons besoin d’être écouté, entendu de manière singulière, à partir d’une rencontre en qualité. À chaque fois que nous nous autorisons à prendre du temps pour nous dire sans être jugé, nous pouvons prendre conscience de ce que nous vivons, de ce que nous ressentons; des liens commencent à s’ébaucher et un élargissement de soi peut opérer. C’est une première étape pour pouvoir repenser nos possibilités d’équilibre, sur un plan personnel, familial, social ou dans notre rapport au travail. Sans cette écoute singulière et bienveillante de notre vécu, qu’il concerne les aspects somatiques, psychiques ou existentiels, nos différents systèmes dont notre système nerveux périphérique, sont obligés de se résoudre à fonctionner selon un mode de “survie”. Notre besoin profond de sécurité peut nous incliner à préférer “faire le mort”, nier ce qui nous arrive; l’énergie qui aurait besoin d’aboutir à des élans de créativité, des projets et déboucher sur des rencontres affectives nourrissantes, se transforme en agressivité, affrontement ou en fuite, par des addictions sous de nombreuses formes. Ces modalités défensives font malheureusement le lit de l’angoisse qui risque de se déchaîner à grand pas et abîmer notre désir de Vie. Retrouver et / ou développer notre sécurité intérieure est indispensable pour faire face aux attendus que nous nous donnons ou qui nous sont contraints.
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Auteur Myriam Goffard
Psychothérapeute (n°Adeli 300002698) Psychanalyste, superviseure agréée (SNPPsy) et consultante-coach. Fondatrice de l’Analyse Tridimensionnelle et son École Elle a soutenu une thèse (P. Valéry, Montpellier, 2011) sur la Sensibilité du Sujet, une nouvelle anthropologie psychanalytique.